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  « 
              Il faut que Lyon puisse se comparer à ces métropoles 
              européennes qui, sans être des capitales ont un rayonnement 
              mondial, à l'image de Francfort, Munich, Milan ou Barcelone. 
              Elle en a les moyens. » |  | La deuxième 
        agglomération de France, qui boudait notre palmarès, se 
        hisse cette année au premier rang du classement, pour les grandes 
        villes.Peu de patrons lyonnais sont plus convaincus des atouts de leur ville 
        que Thierry Ehrmann, 39 ans, le PDG fondateur de Groupe serveur, un des 
        fleurons nationaux des banques de données et d'internet (350 salariés, 
        73,2 millions d'euros de chiffre d'affaires). Dans son magnifique bureau 
        - condensé du Louvre et de la Cité des sciences - installé 
        dans un domaine de la banlieue huppée des bords de Saône, 
        ce descendant d'une famille de la grande bourgeoisie locale ne cache pas 
        ses ambitions pour cette ville où il a toujours vécu. « 
        Il faut que Lyon puisse se comparer à ces métropoles 
        européennes qui, sans être des capitales ont un rayonnement 
        mondial, à l'image de Francfort, Munich, Milan ou Barcelone. Elle 
        en a les moyens. »
 Un pôle de plusieurs millions d'habitants.
 « Lyon 
        dispose désormais de la taille critique pour jouer un tel rôle. 
        L'aire urbaine dépasse le million et demi d'habitants et on compte 
        près de cinq millions d'habitants dans un rayon de 150 kilomètres. 
        De plus, la ville s'affirme de plus en plus auprès de métropoles 
        de pays voisins, qui comme nous, développent une "culture 
        de la résistance" face à une hégémonie 
        que l'on cherche à leur imposer. Genève, lassée de 
        l'emprise de Zurich sur l'ensemble de la Suisse, se rapproche de nous, 
        tout comme Barcelone, qui cherche à s'affranchir de la tutelle 
        madrilène. »
 L'extraordinaire réseau de communications qui s'est mis en place 
        autour de Lyon constitue aux yeux de Thierry Ehrmann un autre avantage 
        décisif. « 
        Et n'oublions pas que Lyon va s'enrichir d'ici à quelques années 
        de nouvelles liaisons TGV vers l'Italie, via Turin, et l'Allemagne, via 
        Strasbourg, qui renforceront le rôle international de la ville », 
        souligne-t-il. Ce développement est encore facilité par 
        un immobilier de bureaux relativement bon marché. « A Lyon, 
        les prix des locations de bureaux sont trois fois inférieurs à 
        ceux de Paris, un écart très élevé qui est 
        assez unique en Europe. Songez que dans les pays voisins les écarts 
        dans ce domaine entre la capitale et les métropoles régionales 
        ne dépassent pas un tiers ! »
 La culture comme force d'attraction.
 Dernier point fort : la qualité et l'intensité de la 
        vie intellectuelle. A commencer par les laboratoires de recherche gravitant 
        autour du pôle d'enseignement supérieur lyonnais (100 000 
        étudiants répartis en quatre universités et plusieurs 
        grandes écoles). Ce vivier de matière grise explique, entre 
        autres, la floraison de start-up dans le sillage des fleurons de l'économie 
        locale : le groupe informatique Cegid ou le leader des jeux vidéo 
        Infogrames, notamment.
 Quant au renouvellement culturel lyonnais, il ne peut que réjouir 
        cet amateur d'art qu'est Thierry Ehrmann. Lequel a fondé, grâce 
        à sa filiale Art-Price, la première banque mondiale de données 
        sur le marché de l'art. « On est collectionneurs dans la 
        famille », rappelle-t-il. Il se plaît à évoquer 
        l'exemple de la Biennale d'art contemporain (dont il est un des mécènes). 
        « La dernière édition a attiré 130 000 visiteurs, 
        a été suivie par 1250 journalistes, rendez vous compte de 
        la notoriété pour notre ville.» Et du potentiel d'attraction 
        que cela représente, auprès des cadres notamment, toujours 
        friands d'évènements de ce type. Cette vie culturelle, Thierry 
        Ehrmann a décidé de s'y associer à travers le musée 
        d'art contemporain, l'Organe, axé sur la photo et l'image numérique, 
        qu'il va construire dans le quartier lyonnais de Vaise, à la place 
        d'une ancienne usine de pâtes alimentaires... Un investissement 
        de 13,7 millions d'euros permettra d'édifier le premier musée 
        à vocation délibérément commerciale. Une façon 
        de prouver un peu plus que l'économie et la culture sont plus que 
        jamais complémentaires.
 R. A.copyright ©2001 L'Entreprise
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